Ce n’était qu’une question de temps. Depuis toujours, la musique a
été un objet employé pour faire passer des messages de protestation. Les
chansons anti-nucléaires sont nombreuses et au Japon, on souhaiterait
les entendre davantage.
Une chanson qui dérange
A commencer par un air du rocker Kazuyoshi Saito qui vient de
modifier les paroles d’un de ses titres pour faire passer son propre
message anti-nucléaire. Sa chanson « Zutto Suki Datta » (Je t’ai toujours aimé), est maintenant devenue « Zutto Uso Datta », C’était un mensonge.
L’auteur s’est filmé en train de reprendre ce titre, en acoustique, et a posté la vidéo sur le net. Les paroles critiquent ouvertement le gouvernement et les mensonges qui ont circulé par rapport au nucléaire :
« Dans ce pays où se trouvent 54 centrales
nucléaires / Les manuels et les pubs disaient « il n’y a rien à
craindre » / Ils nous ont menti et leur excuse est que c’était «
inattendu ». Les paroles enchainent sur la déception quant au
gouvernement et sur un avenir incertain. Il exprime par ailleurs sa
volonté de « Manger des épinards »…
Le label qui représente le rocker, Victor Entertainment, a cependant demandé que la vidéo soit supprimée car « c’est une vidéo privée », rapporte le journal Asahi.
Réclamations de tubes
Si cette chanson ne passera manifestement pas sur les ondes, cela
n’empêche pas que les auditeurs réclament des tubes plus anciens qui
parlent du nucléaire. Et notamment deux chansons qui avaient été reprises par « le Roi du Rock japonais », Kiyoshiro Imawano, décédé en 2009.
Sur son album « Covers » sorti en 1988, le groupe du King nippon, RC Succession, avait repris « Summertime Blues », d’Eddie Cochran et « Love me Tender » d’Elvis Presley en changeant quelque peu les paroles, afin de dénoncer la catastrophe de Tchernobyl.
Ces deux chansons ont reçu leur plus grand nombre de demande de l’histoire du show de Peter Barakan sur InterFM.
Il a fini par céder et passer sur les ondes « Summertime Blues » mais a refusé de passer la chanson d’Elvis car les paroles réinventées « Je ne veux pas de radiation / Je veux boire du lait » pouvaient être mal interprétées et pourraient créer une panique alimentaire…
source: Aujourd'hui le Japon
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