Si Hello Kitty est adulée dans le monde entier, elle n’est nulle
part plus vénérée qu’au Japon. Le pays du Soleil Levant n’a jamais
manqué une occasion de la célébrer allant jusqu’à la nommer ambassadrice du tourisme national en Chine et à Hong Kong en 2008.
Vêtement, déco, vaisselle, jeux vidéo et même chewing-gum ou
grille-pain… Avant de conquérir le monde Kitty a imposé son minois si
mignon sur chaque mètre carré du Japon.
Les inconditionnels nippons n’ignorent pourtant pas que Kitty White est aussi anglaise que son nom de famille le laisse penser.
La maman du chaton, la société Sanrio
est formelle : Kitty est née à Londres le 1er novembre 1974 sous le
signe du scorpion et du tigre. Signe du temps, à 38 ans, elle vit
toujours chez ses parents occupant ses journées à manger de délicieux
gâteaux ou à collectionner des barrettes à cheveux comme le raconte sa
biographie officielle. La vie banale d’une Anglaise pure souche se
dit-on à Tokyo.
Et pourtant la joyeuse
communauté des fans de Kitty est troublée depuis quelques temps. La
parution d’un nouveau guide dans l’archipel sème le doute quant à la
nationalité de Kitty.
Un récit ambigu
Comme le rapporte The Atlantic Wire,
dans le Guide du Japon d’Hello Kitty publié par Natsume Publications,
Kitty tient plus de la Nippone que de la Britannique. Les journalistes
du magazine américain n’ont pas hésiter à mener l’enquête afin de
découvrir la véritable nationalité du personnage aux 22 000 produits
dérivés.
Dans ce récit, Kitty fait découvrir le Japon à son petit ami
américain Dear Daniel. Telle une encyclopédie, elle dévoile l’étendue de
son savoir sur la culture et les traditions de l’archipel. De l’argot
tokyoïte aux rites funéraires ancestraux, le chaton haut de 5 pommes et
lourd de 3 a des connaissances que seule une véritable nipponne pourrait
avoir.
Kitty, pâtissière hors pair, avrilopisciophile de la première heure
et ambassadrice de l’UNICEF entre deux jours d’école aurait donc trouvé
le temps d’acquérir un savoir encyclopédique sur le Japon .
Difficile à croire. Sans compter qu’à son arrivée dans le pays,
Daniel découvre son amoureuse et sa famille entière dans une maison traditionnelle et qu’ils maîtrisent tous la langue locale à la perfection !
L’enquête est dure, les reporters rament, ni les coups de fils passés
à l’ambassade britannique ni les entretiens avec la société Sanrio ne
lèvent le doute aux journalistes américains. Il faudra sans doute
attendre la parution d’un nouvel ouvrage pour lever les tourments des
fans désespérés.
Pas de doute au Japon
Pas de doute au Japon
Les mauvaises langues résoudront l’énigme en regardant au dos des
produits Hello Kitty : que cela plaise ou non, le personnage est
estampillé « made in China ». Mais gare au blasphème.
Au Japon où à l’instar d’Haribo, il a conquis le cœur des grands et des petits, Kitty est un emblème nippon et le restera.
« Je pense que vous aurez du mal à trouver quelqu’un dans ce pays ou ailleurs qui ne croit pas que Kitty-chan est japonaise » explique Sandra Barron sur un blog du Japan Times.
Même discours du côté de la classe politique. Tatsuya Nakajima, l’un des dirigeants du Junshinkai, parti de droite a ainsi trouvé « scandaleux » et « impardonnable » que certains ose envisager que Kitty ne soit pas japonaise.
Même discours du côté de la classe politique. Tatsuya Nakajima, l’un des dirigeants du Junshinkai, parti de droite a ainsi trouvé « scandaleux » et « impardonnable » que certains ose envisager que Kitty ne soit pas japonaise.
source : Aujourd'hui le Japon
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